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    Ce blog a pour vocation de démontrer les bienfaits de l'excès du nombre de sangliers en Ardèche ...

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    Le gendarme qui en apprit une

     

    Deuxième pièce de l'auteur de théâtre sangliesque : Jean Néralboldésangliers

    Acteurs : Un gendarme et deux automobilistes.

     

    Le gendarme se tient dans une agglomération du sud Ardèche sous la chaleur d’un 29 aout. Fidèle à son poste et viscéralement attaché au respect des lois, il interpelle une voiture (automobiliste1).

     

    Le gendarme : Triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !

     

    L’automobiliste 1 s’arrête à hauteur du gendarme et ouvre sa vitre.

     

    Le gendarme : Monsieur vous traversez une agglomération. La vitesse est limitée à 50 km/h. Vous rouliez à 80 km/h. Vous êtes en infraction.

     

    L’automobiliste 1 : Oui, oui Monsieur l’agent, je sais très bien que je traverse une agglomération et que la vitesse est limitée à 50km/h mais j’ai pas envie de rouler à cette vitesse.

     

    Le gendarme : Et qu’est ce que vous voulez que ça me fasse que vous n’en n’ayez pas envie ?

     

    L’automobiliste 1 : Vous n’avais pas lu le Dauphiné d’aujourd’hui ? (l’automobiliste tend le journal au gendarme ouvert à la page historique). Voyez ! là, l’interview du directeur de la DDT de l’Ardèche. Il dit que le Préfet a ordonné de détruire les sangliers sur la commune de Lablachère par le piégeage mais qu'étant donné que des personnes n’avaient pas envie qu’on attrape des sangliers comme ça et ont mis du soufre devant les pièges, il a laissé le soufre et n’a pas mené à bien l’opération. Moi c’est pareil. Le code de la route m’interdit de rouler ici à plus de 50 km/h, mais étant donné que je n’en ai pas envie vous ne pouvez pas me verbaliser !

     

    Le gendarme (un peu abasourdi): Ha oui, je comprends. Hé bien donc Monsieur, vous pouvez contunuer. Au revoir et bonne route !

     

    L’automobiliste 1 : au revoir Monsieur l’agent.

     

    L’automobiliste 1 s’éloigne et le gendarme interpelle un deuxième véhicule (automobiliste 2).

     

    Le gendarme : Triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !

     

    L’automobiliste 2 s’arrête à hauteur du gendarme et ouvre sa vitre.

     

    Le gendarme : Monsieur vous venez de griller un STOP. Vous êtes en infraction.

     

    L’automobiliste 2 : Ha non Monsieur l’agent ! Je regrette. Il y avait effectivement un STOP mais il se trouve qu’au moment où je l’atteignais je n’avais pas envie de m’arrêter.

     

    Le gendarme (cette fois ahuri et commençant à se poser des questions sur le sens de sa vie…) : Ha c’est vrai, le Dauphiné... Très bien, alors vous pouvez continuer. Au revoir Monsieur et bonne route.

     

    L’automobiliste 2 : au revoir Monsieur l’agent.

     

    L’automobiliste2 s’éloigne. Le gendarme soulève son képi, se gratte les cheveux et va boire un grand verre d’eau de Vals dans le trafic de la brigade pour se remettre de ses émotions. Bigre, ces nouvelles dispositions modifient quelques peux ses repères.

     

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  • Il y a environ 10 personnes tuées chaque année en France par une balle de chasse. C’est vrai que la balle est efficace! Elle peut tuer quelqu’un à plusieurs centaines de mètres, voire plus d’1 km, et a coquinement tendance à ricocher pour partir dans une direction que vous n’aviez pas prévue. Blagueuse! A l’inverse la chevrotine passé cent mètres devient guère plus que du gravillon qui vous gratouille !
    Alors me direz-vous pourquoi utiliser des balles ? Pire, pourquoi les balles sont obligatoire et la chevrotine interdite pour chasser le grand gibier ?! La sacrée question quelques députés se la sont posée et l’ont posée à la ministre de l’environnement Delphine BATHO :
    Florence DELAUNAY le 16/10/12. Avec intelligence la ministre n’a pas répondu.
    Henri EMMANUELLI le 15/01/13. Avec intelligence la ministre n’a toujours pas répondu.
    Sacre bleu quel est donc ce mystère !
    Voila le fin mot de l’histoire. Il faut savoir que la chevrotine compte plusieurs plombs qui, lorsqu’ils partent, forment un « nuage ». Avec ça pas besoin d’être un grand tireur pour mettre sur le carreau un sanglier qui passe à moins de 50 m de vous (la grande majorité des cas). Avec la balle ce n’est pas la même chose. Il n’y a qu’un seul projectile et là il faut être plutôt bon tireur pour dégommer le bestiau. Bref, lorsqu’elle était autorisée (avant 1972) la chevrotine faisait un carnage chez le grand gibier en général et le sanglier en particulier. Ajouter à cela le droit qu’avaient les agriculteurs de défendre leurs cultures (jusqu’en 1969) et les populations de grand gibier stagnaient lamentablement à des niveaux ou elles ne causaient même pas de problèmes à l’agriculture et à la sécurité routière. Un scandale.  Qu’a cela ne tienne, les députés ne sont pas restés indifférents à cette injustice inacceptable subie par le grand gibier et ont interdit quasiment coup sur coup le droit de défense des agriculteurs et le tir à la chevrotine!

    Maintenant, la preuve par les chiffres. Il y a 10 morts par balle de chasse chaque année en France et il se tue dans le même temps 500 000 sangliers. Admettons qu’avec la chevrotine il se tue deux fois moins de gens mais qu’en revanche il se tue deux fois plus de sangliers. Vous voyez ou je veux en venir? Bhen oui évidemment ! Pour 5 vies humaines épargnées il y a 500 000 sangliers tués en plus, soit 100 000 sangliers par vie humaine. Alors, que la vie d’un sanglier ne valle pas une vie humaine je veux bien (quoique ça reste à prouver) mais que la vie de 100 000 sangliers valle plus qu’une vie humaine, même le dernier saligo anti-sangliers est bien obligé de l’admettre ! Les rabat-joies  diront « oui mais ça permettrai de réduire les populations de sangliers et ça éviterait aussi des morts sur les routes». Allez, va pour 5 morts de moins sur les routes. On tombe à 500 000  sangliers tués pour 10 vies humaines épargnées, soit 50 000 sangliers par vie humaine. Incontestablement là encore le jeu n’en vaut pas la chandelle !
    Alors maintenant les méchants députés (heureusement pas nombreux) ennemis des sangliers arrêtez d’embêter les gentils ministres qui maintiennent le raisonnable statuquo et permettent à notre cochon préféré de proliférer à sa guise dans notre pays. C’est quand même pas à cause de quelques morts qu’on va porter atteinte aux populations de sangliers !


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  • Un écureuil travaillait beaucoup pour collecter les noisettes qu'il trouvait dans les L'Ecureil et le Renardforêts. Il les accumulait, et amassait ainsi son pécule pour l'hiver. Les rats, ayant trouvé sa cachette, se servirent dans la réserve du laborieux. L'écureuil, las de voir ainsi sa peine servir aux profiteurs, réfléchit à une manière de protéger son cellier. La solution vint d'une motte émergeant au beau milieu d'un ruisseau. D'un bond il pouvait l'atteindre. Il y entreposa ses vivres. Les rats, toujours friands des réserves faites par les autres, se lançaient régulièrement à la conquête de l'îlot. Moins doués que l'écureuil au saut ils se jetaient à l'eau. Un fort courant les amenait et les conduisait immanquablement à leur perte dans un remous. Tant est si bien que les populations de rats s'en trouvaient contraintes.
    Le renard, qui aimait manger les rats et plus que tout trouvait son plaisir à les chasser, observait irrité cette scène. N'y tenant plus de voir ainsi l'objet de son plaisir se faire engloutir il s'approcha de l'écureuil et lui teint ces propos : "N'est il L'Ecureil et le Renardpas regrettable de te voir ainsi peiner à accumuler ton butin en si difficile endroit alors que moi je raffole des rats et trouve mon plaisir à les chasser? Je te propose un contrat : je me charge de chasser les rats qui saccagent ton travail. En contrepartie tu dois t'engager définitivement à ne plus les perdre en lamentable noyade. Le gage de mon engagement sera que si les rats te cause encore le moindre dégât charge sera à moi de te les rembourser."
    L'écureuil ne mis pas longtemps pour réfléchir. Bien que sa pratique soit concluante elle n'en était pas moins contraignante. Et quelle meilleure garantie que la promesse d'être remboursé en cas de défaillance? Il accorda alors toute confiance au renard et les deux signèrent leur pacte. L'écureuil se dit "me voilà enfin protégé à moindre effort". Le renard se dit " voilà que je peux enfin assouvir ma passion".

    L'écureuil s'en revint installer son garde-manger en terre ferme. Le renard chassa un premier rat puis un deuxième. Un troisième parvint à s'introduire dans l'entre et y mangea cinq noisettes. Conformément à leur traité l'écureuil s'en vint trouver le renard et lui demanda remboursement du dommage. Le renard n'y fit aucune objection mais lui fit cette remarque "les noisettes qui ont été mangées t'auraient demandé du travail jusqu'à ce que tu t'en régales. Il t'aurait fallut les trier, les choyer, les casser avant de t'en délecter. Naturellement je ne peux t'indemniser un travail que tu n'auras plus à faire, ces noisettes n'étant plus." Sur les cinq noisettes le renard en remboursa ainsi trois. L'écureuil, foncièrement honnête, ne pu contester un tel raisonnement. Mais d'un stock à cinq le voilà avec une réserve à trois. La saison étant passée impossible pour lui de refaire sa réserve d'origine. Le voilà contraint de ménager ses activités pour pouvoir passer l'hiver avec ce qu'il a.
    Mais le renard ne tarda pas à se faire ce raisonnement « Qu'est ce le prix de trois noisettes pour contenter ma passion? En payant trois noisettes les rats peuvent en manger cinq et ainsi  prospérer. Pourquoi m’en priver ? »

    La morale de cette histoire est simple : ne t’en remets jamais à celui qui a pour objet de son plaisir celui de ton malheur!

     


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  • Dans la magnifique revue "Le chasseur de sanglier" d'octobre 2012 on peut lire un communiqué de l'Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier qui dit la chose suivante "Le loup poursuit son implantation durable dans les Alpes et entame sa conquète du quart nord-est de la France, bénéficiant des populations de grand gibier que les chasseurs on patiemment reconstituées".

    Ça alors! Assurément il y a là une erreur. En effet les chasseurs avec lesquel nous discutons nous expliquent régulièrement que l'augmentation des populations de sangliers (grand gibirer emblématique) est due à la déprise agricole qui offre des zones de refuge au cochon sauvage.

    Je pense que la langue des auteurs de ce communiqué a du fourcher après la lecture trop intensive de l'inepte rapport ministériel suivant:

    Télécharger « risques-sangliers-france.pdf »

    qui dit notamment :

    "Sous les effets conjugués de plusieurs facteurs, au premier rang desquels se placent les
    pratiques cynégétiques, les populations de grand gibier et plus particulièrement de sangliers ont
    connu en France et dans toute l’Europe un développement spectaculaire au cours des dernières
    décennies.
    Cette augmentation des densités d’animaux, recherchée par les chasseurs, aggrave jusqu’à
    les rendre difficilement supportables, les effets néfastes produits par les sangliers longtemps classés uniquement parmi les espèces nuisibles."

    ou encore :

    "Causes directes de l'explosion démographique : élevage de sangliers, agrainage, consignes de tir (non tir des laies)"

    Hou les méchants.

    Etant désolés de constater que la malencontreuse erreur n'a pas été relevée par ses auteurs nous nous permettons de publier ici l'erratum qui se doit :

    Dans le communiqué de l'Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier publié dans le numéro 188 de la revue "Le chasseur de sanglier", à la page 8, il ne faut pas lire:

    "des populations de grand gibier que les chasseurs on patiemment reconstituées"

    mais :

    "des populations de grand gibier qui se sont développées à cause de la déprise agricole"

    Merci


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  • Vous voyez ces enfants qui pleurent, se roulent par terre et poussent de grands cris parce qu’ils ne veulent pas marcher. Au final ils dépensent plus d’énergie dans leur caprice que s’ils avaient marché. Il en est de même pour le comportement de l’Etat sur la problématique du sanglier!

    Depuis 15 ans l’Etat passe une énergie folle sur des mesures inefficaces. Un Préfet est capable de prendre annuellement plus d’un arrêté par jour pour diligenter des enquêtes de louvèterie ou des actions types tirs d’affut ou battues administratives à l’efficacité limitée. Il y a sursaturation d’arrêtés préfectoraux et mesures en tous genres qui montre que la réglementation actuelle est totalement dépassée. Evidemment, cette réglementation qui date de 40 ans, était prévue pour gérer la pénurie et non la surabondance néfaste de la faune sauvage. Pensez-vous que ce Préfet, en s’appuyant sur sa vision de terrain, va faire remonter ces dysfonctionnements aux ministères concernés pour que la réglementation évolue est devienne efficace? Que neni ! Depuis 15 ans les services de l’Etat continuent de dépenser une énergie folle dans des mesures inefficaces avec le sentiment du devoir accompli ! Pire, de rares mesures efficaces, qui seraient à leur portée, ne sont pas utilisées ! Quelques exemples : lorsqu’après une flopée de procédures, des tirs d’affut sur sangliers sont enfin déclenchés, le lieutenant de louvèterie se rend sur le site et généralement attend que les sangliers veuillent bien se présenter pour les éliminer ! Il n’est pas rare que plusieurs nuits se passent ainsi avant qu’un sanglier soit éliminé ! Quand ce n’est pas plusieurs nuits passées pour rester bredouille. Pourtant il y aurait moyen de placer du maïs à l’endroit choisi pendant plusieurs jours avant l’affut afin d’habituer les animaux et, ainsi, les détruire de manière plus efficace le jour requis. Il y aurait moyen oui, mais on ne le fait pas ! On préfère faire passer cinq ou six nuits dehors à quelqu’un plutôt que de lui permettre d’atteindre son but dès la première! Autre exemple : dans les situations graves et après le parcours du combattant des procédures administratives le Préfet peut déclencher une battue administrative sur un secteur. Ces battues sont systématiquement organisées avec les équipes de chasse locales. Les mêmes qui n’ont pas su gérer la surpopulation ! Résultat : ces battues n’amènent rien de plus que l’action de chasse classique. La clé de l’efficacité est pourtant simple : il s’agit d’inviter à ces battues administratives des chasseurs extérieurs au territoire concerné. Cela n’est jamais pratiqué. On préfère brasser beaucoup pour n’aboutir à rien ! Enfin, dernier sujet délectable : le piégeage ! Le propriétaire, le fermier n’ont pas le droit d’utiliser le piégeage pour se défendre de l’espèce nuisible sanglier. On ne sait pas pourquoi mais, bon, c’est comme ça ! Par contre l’Etat, lui, pourrait l’utiliser dans le cadre de la régulation administrative. Il le pourrait mais Il ne le fait pas ! Imaginez un agriculteur qui demande l’aide de l’Etat en ces termes: « il y a trop de sangliers, ils détruisent mais cultures, les chasseurs chassent mais cela ne suffit pas, je dépense un temps et un argent fou en clôtures électriques, il faut que vous mettiez en place le piégeage pour compléter l’action de la chasse et pour que je puisse travailler en paix ». Fasse à cette demande, plutôt que de mettre en place le piégeage, ce qui serait le bon sens même, l’Etat va se torturer l’esprit pour trouver comment justifier qu’il ne va pas le faire ! Après plusieurs mois d’intense cogitation il va réussir à sortir des arguties fumeuses à cet agriculteur du genre : il est normal que vous vous protégiez puisque vos cultures se trouvent à côté des bois ! Est-on revenu à l’époque prérévolutionnaire où le monde paysan redoutait plus que tout les dégâts de grands gibiers, craignait la proximité des bois et tentait, tant bien que mal, de se protéger, et où la noblesse, obsédée par sa passion maladive de la chasse, n’avait que faire du travail des paysans et, niaisement, ne mesurait la qualité de sa vie qu’au caractère giboyeux de ses terres ? L’arrière grand père, le grand père et le père de cet agriculteur, qui ont cultivé les mêmes terres, n’ont jamais eu à se demander si des sangliers en surnombre ne viendraient pas du bois détruire leurs récoltes. Cela leur serait apparu totalement incompréhensible, absurde et très certainement scandaleux. Autre argument, pour ne pas dire « excuse bidon » : pour mettre en place le piégeage il faudrait avoir l’accord des propriétaires des terrains sur lesquels les pièges seraient posés, démarche apparemment insurmontable ! Les terrains appartiennent à l’agriculteur lui-même. C’est sûr que son accord serait certainement bien dur à arracher ! Enfin, pour piéger le sanglier par la technique de la nasse souple placée dans un passage des animaux en descente il faut un minimum de matériel et de travail : grillage pour rabattre les animaux, fabrication du filet, … L’Etat, qui aura trouvé ses arguments bien maigres, va donc avancer la fatidique raison financière pour expliquer son inaction, en oubliant que l’agriculteur a proposé de fournir et d’installer lui-même tout le matériel, d’assurer lui même la surveillance du piège quotidiennement et de prévenir le lieutenant de louvèterie en cas de capture …

    Quand les parents se trouvent à une cinquantaine de mètres de leur enfant ils finissent par lui dire « viens maintenant, on est obligé de t’attendre, tu nous fais perdre notre temps », l’enfant semble comprendre l’absurdité de son comportement. Evidemment, il ne répond pas « mais enfin regardez toute l’énergie que j’ai dépensée en me roulant par terre ». Il se met en route pour rejoindre ses parents. Il grandit ! Là s’arrête la comparaison avec l’action de l’Etat. Car lorsqu’on dit à l’Etat qu’il est temps de faire quelque chose d’efficace sur le problème du sanglier, Il répond imperturbablement depuis 15 ans « mais enfin regardez toute l’énergie que je dépense sur cette question »…


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