• Il était une fois...

    Il était une fois un agriculteur qui cultivait la terre pour gagner sa vie. Il apportait du fumier, il labourait, il semait, il arrosait, il arrachait les mauvaises herbes en espérant une bonne récolte. Un jour des sangliers vinrent dans ses cultures et les ravagèrent. L'agriculteur fut profondément blessé de voir son travail détruit. Il appris que les chasseurs devaient tuer les sangliers pour qu'ils ne causent pas de dégâts et qu'à défaut ils devaient protéger les cultures par des clôtures. Il demanda donc aux chasseurs de son village de lui aider à acheter des clôtures et à les installer. Les chasseurs lui répondirent qu'ils n'avaient pas envie d'acheter des clôtures et qu'ils n'avaient pas le temps de les installer. Ne voulant pas voir ses cultures détruites l'agriculteur acheta lui-même les clôtures et commença à les installer le soir après sa journée de travail. Les chasseurs allaient le voir et lui reprochaient de n'avoir pas clôturer un côté du champ. L'agriculteur clôtura alors aussi ce côté formé d'une haute muraille. L'agriculteur était satisfait que ses cultures soient enfin protégées. Mais une nuit les sangliers parvinrent à franchir la clôture et ravagèrent ses cultures comme jamais ils ne l'avaient fait. En se rendant dans ses champs le matin et en voyant tout son travail détruit l'agriculteur fut écœuré. Ce jour là les chasseurs faisaient une battue à proximité. L'agriculteur décida d'aller les voir pour leur dire de venir constater que malgré toutes les clôtures les sangliers étaient rentrés et avaient détruit ses cultures. L'agriculteur se retrouva au milieu d'un groupe de huit chasseurs. Les chasseurs se dirent alors que c'était le moment de lui faire peur. Un chasseur lui donna un coup de poing, un autre l'insulta, un troisième le gifla et les autres regardèrent sans rien dire. L'agriculteur, devant une telle violence, alla porter plainte à la gendarmerie. Les chasseurs décidèrent de ce qu'ils allaient dire. Ils dirent aux gendarmes que l'agriculteur les avait insultés et qu'aucun chasseur ne l'avait frappé. Les gendarmes crurent les chasseurs et accusèrent faussement l'agriculteur d'autres maux. Le jour du jugement le représentant de l'État affligea encore l'agriculteur. Il lui déclara qu'il ferait mieux de remercier les chasseurs plutôt que de les déranger et déclara que les chasseurs et les agriculteurs devaient se débrouiller entre eux. Son intelligence était malade. Il ne savait plus distinguer la différence de valeur entre une profession et un loisir. De même, les élus du pays se préoccupaient plus de leur réélection que du fonctionnement juste de la société. Comme ils avaient peur des chasseurs ils avaient interdit aux agriculteurs de se défendre des sangliers. Même les agents de l'État, pour fuir leurs responsabilités, clamaient la main sur le cœur que seule la chasse pouvait régler le problème et se gardaient de mettre en oeuvre des méthodes de régulation efficaces de ce nuisible.

    L'agriculteur fut condamné à une lourde peine pour acte de violence. Il reparti écœuré ayant perdu la seule chose qui lui restait : la confiance dans la justice de son pays.

     

     

     


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